Quiproquo (n) Méprise aboutissant à des situations cocasses, par exemple prendre un juge en robe et perruque pour un mannequin de haute-couture ou en période de chasse, confondre un créancier avec un faisan doré.
Obésité (n) Affection générale du corps caractérisant les êtres humains qui ont été contraints pour raisons économiques de remplacer le caviar, le saumon et le champagne par des cervelas, des pieds de cochon et du «gros rouge qui tache».
Ordinateur (n) Appareil auquel on attribue des sentiments humains. Il est supposé être «intelligent». En réalité il ne sait qu'additionner et soustraire, étant en cela considérablement moins performant que le boulier chinois. L'ordinateur sert également d'alibi aux administrations pour escamoter leurs âneries. Lorsqu'une erreur se produisait autrefois, on en attribuait la faute à un esclave, lequel était aussitôt décapité. Actuellement, lorsque quelque chose va de travers, on dit: «C'est l'ordinateur!». Alors les victimes de l'erreur n'ont plus qu'à s'excuser humblement.
Organisation du travail (n) Art de mettre sur pied des méthodes de production. Entourez l'organisation du travail de consignes compliquées et de formalités laborieuses. Alors plus rien ne s'accomplit et aucune erreur n'est commise. Votre responsabilité est ainsi dégagée et vous obtiendrez de l'avancement
Opaque (adj) Qui caractérise le bouillon de culture dans lequel évoluent les milieux politico-financiers.
Yoga (n) Technique acrobatique et ésotérique au cours de laquelle le saltimbanque de service s'immobilise le cul en l'air et la tête en bas pour servir de perchoir à pigeons.
Outil (n) Instrument de torture servant à empêcher l'exercice du repos. Certaines victimes se sont révoltées, ce qui a donné naissance à la discipline olympique du «lancer du marteau».
Zoo (n) Endroit où les gens des villes viennent faire des grimaces pour amuser les grands singes anthropoïdes.
.
Oeil (n) Fenêtre du désir.